mercredi 2 mai 2012

bridge too far

Le sujet du jour est consacré à la sempiternelle question de savoir s'il faut s'arrêter au niveau de 2, laisser les autres jouer au niveau de 2, trouver un contrat au niveau de 3 en espérant qu'ils y aillent aussi et les faire chuter, mais s'ils ont un bon système ils vont nous contrer, alors qu'est-ce qu'on fait chef?
La donne 5 d'hier soir en est un bon exemple.
Donne 5
Dlr: N
Vul: N-S
A74
1053
RD87
R93
V1098
64
A9
V10765
R53
DV2
V532
AD2
D62
AR987
1064
84
Les enchères ont été un vrai combat au corps-à-corps, comme dans le film qui a inspiré le titre de cet article.
N    E    S    W
1K   -    1C   -
1SA  -    2T*  -

2C** -    -    X(1)
-   2P    -    -
X(2) -    3C(3) 
* Roudi
** fitté et minimum
(1) Excellent contre de réveil d'Amélie. Dans l'esprit de "on ne va quand même pas les laisser jouer", il vaut mieux trouver une partielle qui chute de 1 ou même de 2 non contré.
(2) Très mauvais contre à tendance punitive de ma part. EW perdent 2 piques, 2 coeurs et 1 carreau, sauf sur l'entame improbable du doubleton trèfle qui permet à S de couper le troisième trèfle. Mais que voulez-vous, on ne vas quand même pas les laisser jouer. Et puis, l'ambiance monte soudain d'un cran à la table.
(3) Repli stratégique de Benoît. Entre deux risques, il choisit le moindre, et il a raison de sauver les meubles face à un partenaire fou furieux qui contre tout ce qui bouge. Malheureusement, nous perdrons 1 pique, 1 coeur, 1 carreau et 2 trèfles. Mais c'est là que ça devient comique. Si S passe, W a elle aussi un choix. Va-t-elle laisser 2P X? Elle ne sait pas que le contrat gagne, et Amélie nous a avoué qu'elle aurait probablement "sauvé" à trois trèfles...qui ont les cinq mêmes perdantes que deux piques et que j'aurais contré aussi, mettant plutôt l'as en W.
Comme disait un grand joueur d'échec, la menace est souvent plus forte que son exécution.

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