La gourmandise est un vilain défaut

Le tournoi du 18 janvier a été la soirée des 3SA ratés, en tout cas pour moi.
La donne suivante en est un example typique.

Donne 8 Dlr: W Vul: Pers D3 V832 R9832 105 V10 A54 10765 RD84 AR862 D107 AV A76 9754 R96 D4 V932

Des enchères classiques (je vous passe la séquence réelle, nous jouons le trèfle fort).
W    N    E    S
-    -    1P   -
1SA  -    3SA
N entame du 3K.
Un compte rapide nous amène à 4 ou 5 plis pique en supposant une répartition au pire 4-2, 1 ou 2 coeurs suivant l'emplacement du V et du R, 1 K et 3 ou 4 T. Bref, entre 9 et 12 plis. Alors comment ai-je réussi à n'en faire que 8?
Très simple: péché de gourmandise mon fils.
J'ai pris de l'as de K, suis remonté en main au R de T et ai présenté le V de P. N a très intelligemment mis la dame. Si je réfléchis un tant soit peu, je laisse passer pour assurer 4 plis pique et le contrat par la même occasion.
Mais vous savez ce que c'est. Vous aussi, vous connaissez l'attrait presque surnaturel qu'a un top presqu'assuré à 3SA+3.
J'ai donc mis l'as de P. Comme je n'ai plus qu'une rentrée en main au mort, je me suis condamné à ne réaliser que 3 plis pique. Et évidemment j'ai mal pris les coeurs.
Promis, dès demain, je me replonge dans le pas à pas "Jeu de la carte à SA"