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- - 1K 1P
2C 2P 3C
Notez l'intervention à P avec 4 belles cartes de S, tout à fait justifiée.
Elle oriente en tout cas mon entame du 3 de P pour le 10 qui gagne. Et le retour de sud détermine déjà l'issue du résultat. Il est tentant de vouloir rendre la main à N. Mais qu'a-t-il, ce brave garçon? L'as ou le roi de T, mais pas les deux (W n'aurait alors que 8pts). Dans les deux cas, jouer T constitue un danger de filer une levée. Sud doit donc patiemment retourner atout et attendre.
Le déclarant va tenter l'impasse K qui échoue, et sud va se retrouver en main avec le même dilemme, mais en pire. Si le déclarant possède le V de K, il va pouvoir éliminer un de ses piques sur l'extra-gagnante au mort (à condition de ne pas avoir bêtement gaspillé le R de coeur, sa seule rentrée, en tirant les atouts). Mais la réponse de sud doit être la même qu'à la deuxième levée: il ne faut pas jouer T.
En effet, W ne peut pas avoir et l'as de T et le V de K. Il aurait 12 points et aurait ouvert. S'il a l'as de T il va perdre 1T, 1K et 3P et s'il a le V de K il perdra 2T, 1K et 2P. Mais surtout s'il n'a ni l'un ni l'autre il va chuter de deux. C'est cette chance-là que sud doit prendre en rejouant K. Et cette fois-ci la tactique est payante.
Au mort à l'as de K, W va devoir se résoudre à jouer T pour son roi et concéder 2 chutes.
Cette défense n'est pas évidente. Sur les huit paires qui jouent à C en EW, six font 8 plis et seulement deux sont limités à 7.