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- - 2P -
3P Enchères simples, la vulnérabilité d'EW ne les aide pas à se trouver en C. Une seule paire EW a fini à 4C, qui gagne facilement.
En E, j'entame naturellement K du V. Le déclarant plonge de l'as. J'y ai vu un indice de la présence du roi en N. La vue du mort avec 11 pts et les enchères font penser à une dizaine de pts chez mon partenaire et environ 8pts en N, dont un maximum de 3 en P. La présence du R de K en N n'a donc rien d'anormal.
A la deuxième levée, Daniel repart petit C pour le 8, que je prends du 10. Le roi de C est donc chez mon partenaire. Si N l'avait, il n'aurait pas joué les C comme ça. J'ai donc tiré l'as de P, puis joué sous mon as de C. Manœuvre réussie, puisque W prend du R de C et retourne pique dans la foulée. Ce n'est pas si souvent qu'on réussit ce genre de coup. Alors je me relâche, je me gargarise intérieurement, je me félicite de ma vista, et j'écarte un petit T en me disant qu'il vaut mieux garder mes 4 K, on ne sait jamais que N en aurait 4 aussi malgré son annonce.
C'est évidemment complètement faux, mon cher Watson. Si N a 4 K alors qu'on lui connaît 3 petits coeurs et 6 piques, il n'a pas de T. Mon partenaire en a 5 d'ARD avec le R de C, il n'aurait pas manqué d'ouvrir. Je peux donc écarter un K ou un C, enfin tout sauf un T. Parce que si N a 3 cartes à T, mon partenaire n'en a que 2 et mon V troisième a peut-être un rôle à jouer.
De fait, le déclarant prend le retour P en main, coupe son dernier C du R de P, joue petit K pour rentrer dans sa main, va chercher le dernier atout de la défense et joue un coup à blanc à T. En fin de coup, il tirera l'as de T et petit T gagnant.
Sud m'avait donné l'occasion de faire un bon coup (la plupart des paires NS restent à 2P), et je lui ai rendu la politesse. C'est la période des cadeaux, mais quand même.
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